Tadej Pogačar (Slo) les 274,9km en 6h 27m 30s

"Ce n'était pas un plan, pas réfléchi, c'est pour ça que je dis que c'était idiot. Je me suis dis que je me tirais une balle dans le pied [...] finalement ça a marché" "ces 10 dernières minutes ont été un enfer, mais j'ai tenu"

Le favori N°1 (cote de paris à "1,60" avant course !) remporte donc ce mondial, et les tour de France et d'Italie, l'exploit rejoignant ceux de Merckx (74) et Roche (87)

Fier de sa performance, Ben O'Connor a exprimé avec humour qu'il était 'en bonne compagnie' sur le podium. Sérieusement il ne s'attendait pas à une telle performance, Bien qu'il soit fatigué après une longue saison, O'Connor s'est dit ravi de sa performance, affirmant : « Je suis un homme très, très heureux », et que terminer deuxième dans une course d'une telle envergure était une « sensation assez agréable »

Ben O'Connor (Aus) à 34s

Mathieu Van Der Poel (Pb) à 58s

décontracté : "Jamais Je n'ai eu le sentiment de recevoir une telle punition [...] personne ne peut avoir ce genre de stratégie en tête quand on vise la victoire"

Tom Skujins (Let) "

Il fut un infatigable attaquant derrière le slovène. Ayant tout donné, il était satisfait de ses efforts et sa contribution a animer la course, se battant jusqu'à la fin.

Remco Evenepoel (Bel) "

"Bien sûr que je l'ai vu attaquer! Mais comme c'était à 100km de l'arrivée, franchement je me suis dit que c'était une opération suicide"

"mes équipiers ont roulé comme on l'avait prévu"

Marc Hirschi (Sui) "

il a tenté de donner le maximum dans les derniers kilomètres, espérant une faiblesse finale de Pogacar. Il a exprimé que c'etait positif pour l'avenir car il se sent capable de rivaliser avec les meilleurs.

Ben Healy (Irl) à 1'00

Il a ressenti, lui, très vite que la gagne échappait aux poursuivants « Je courais toujours pour la deuxième place ».

il a joué un rôle de soutien pour les Pays-Bas. Il a décrit la difficulté du parcours, le qualifiant de « difficile et brutal », en particulier dans le circuit final dans une course transformée par ses aléas en un « chacun pour soi ». Il s'est senti satisfait de sa forme surtout au vu de son âge et du parcours éprouvant, mais dans le dur dans les 20 derniers kilomètres, il souhaite aussi bien finir sa saison.

Toujours enthousiaste de participer à cet évènement, il aime cette atmosphère spéciale de championnat par équipe nationale avec de nouveaux talents, il trouva le cicuit difficile comme Imola en 2020 [ndlr: où Pogacar attaqua trop tôt !]

Oscar Onley (Uk) "

27

David Gaudu (Fra) "

81 classés, 114 abandons dont l'ancien champion du monde Julian Alaphilippe (Fra) sur chute (épaule démise) dévasté psychologiquement car il adorait le circuit et surtout cela amena la France a beaucoup improviser, en même temps c'est bien Pogacar qui a fait 'voler' en l'air toutes les stratégies possibles de TOUTES les équipes nationales !

Le parcours :

85,9km (dont des cote 8,6% voire 15,9%)+ puis 7 x 26,85km (deniv. 409m avec 4 bonnes bosses 8,6% / 15,9%, 8%, 3,6%), le circuit longe aussi le lac de Zurich pour finir en ville

Le fil de la course :

une course sans oreillette, complètement folle

Sur le parcours en ligne 8 coureurs s'échappèrent : Silvan Dillier (Sui), Tobias Foss (Nor), Simon Geschke (All), Roberto Carlos Gonzalez (Panama), Rui Oliveira (Por), Markus Pajur (Est), Piotr Pekala (Pol) et Luc Wirtgen (Lux)

une chute provoca l'abandon de Pello Bilbao et Mikel Landa (Esp), de Joao Almeida (Por) et de Julian Alaphilippe (Fra)

-118km un contre s'extirpa a son tour avec de bons rouleur dont Jan Tratnik, coéquipier de Pogacar accompagné de Pavel Sivakov (Fra), Mattia Cattaneo (Ita), Laurens De Plus (Bel), Florian Lipowitz (All), Jay Vine (Aus), Kevin Vermaerke (usa), Johannes Staune-Mittet (Nor), Magnus Cort (Dan) et Stephen Williams (uk)

Après jonction avec plus de 3' d'avance, et à quatre tours de l’arrivée seuls les néérdanlais n'ont pas de réprésentants devant.

-101 km : Son équipe ayant bien travaillé pour maintenir l'écart avec les hommes devant, et apès un dernier relai de Roglic soit à 102 ou 101km de l'arrivée, à 4 tours de l'arrivée et dans la première difficulté (cote de Bergstrasse), Pogacar se retrouve le seul de Slovénie, il avait le choix de faire tout le boulot en tant que grand favori entrainant tout le peloton ou bien de provoquer un grand ecrémage, cette derrnière option fut celle alors choisie (même s'il déclarera après l'arrivée que c'etait une erreur), il attaque donc derrière l'accélaration de Quinn Simons (usa) qui tentera de s'accrocher mais Pavel décrochera tout le monde dont Andrea Bagioli (Ita) ou Romain Grégoire (Fra) un temps dans sa roue.

-96km le rouleur slovène Tratnik de l'échappée attend son leader et lui permet de rentrer sur les échappés

-91km le duo slovène remonte le groupe d'échappée dont aucun pretera main forte au favori, Pogacar sur une bosse part seul mais finalement se ravise sentant le piège de devoir se retouver 'seul contre tous' trop tôt et attendra son coéquipier Tratnik qui va finir de s'employer au maximum pour contenir la chasse du peloton derrière l'écart fondant à 35 secondes sur l'équipe belge d'Evenepoel qui s'emploie derriere.

Van der Poel (Pb) déclarera plus tard :"Là je me suis dit que c'etait fini pour lui [ndlr :Pogacar] et qu'il pouvait oublier le titre mondial, mais je me suis trompé. On s'est tyous trompé en fait"

De retour sur la grosse difficulté (cote de Bergstrasse), Tratnik a tout donné et Pogacar accélère, seul Kevin Vermaecke dans un premier temps puis décroche

-78km Pavel Sivakov (Fra) avait lui aussi sauté de la roue de Pogacar mais celui-ci lèvera un peu le pied pour l'attendre (de plus ils courrent toute l'année dans la meme equipe), Pavel recollera dans une descente et cela permettra à la France d'avoir un représentant devant et une nation donc de moins à chasser derrière pour le futur vanqueur et un peu d'aide ce qui leur permettra de creuser à 2 un écart à 50s sur un tour.

-72 km Derriere Evenepoel n'a plus que Maxim Van Gils, le belge qui avait pensé que l'offensive de Pogacar etait un suicide (ce qui était le cas!) perd ses nerfs et attaque donc a son tour et au fil des km les leaders des autres nations se trouvent nus sans équipiers, ceux ci n'ont pas eux l'intelligence de s'entendre suffisement, preuve en est que Van der Poel attaquera egalement, on sent l'importance de la course sans oreillette !

-60km environ : l'entente n'est pas royale derrière, Tom Skujins (Let) et Ben Healy (Aus) s'extirpent

-52km Sivakov craque et voit Pogacar filer seul, il se retrouve bien alors 'seul contre tous' mais il n'y a plus d'équipiers pour aider les leaders qui doivent s'entendre et s'employer s'il veulent revenir.

52km en solitaire, ce sera le 2ème plus long raid solitaire d'un vainqueur depuis Vittorio Adorni en 1968

-47km Ben Healy (Irl) et Toms Skujins (Let) sont partis en contre derrière et ne seront repris que dans le dernier tour.

dernier tour de circuit l'écart de Pogacar qui etait quand même 'raide' sur le final perdra une minute de ses 1,35 d'avance, amenant du suspense

mais comme Pogacar le dira : "après 250km tout le monde est fatigué, donc 35s, ce n'est pas un si petit écart. Surtout sur un parcours accidenté comme ça. Sur une montée ils peuvent reprendre 10 ou 15s mais ils paient ensuite leur effort. Tout le monde este si fatigué que ça ne coopère pas bien, c'est ce que vous espérez toujours quand vous êtes à l'avant [...] je comptais les kilomètres en essayant de ne pas aller au delà de mes limites"

D'ailleurs Van der Poel confirmera :"personne derrière n'avait donné l'impression d'y croire [ndlr: au retour sur lui] car ça faisait trop longtemps qu'on chassait. D'ailleurs il a suffi qu'il réagisse un peu pour reprendre des secondes"

les de ce mondial : Pas sûr qu'il en ait eu cette année, l'attaque de Pogacar a 101 km de l'arrivée a surtout donné lieu à une grande soupe à la grimace